Le Médibus de Médecins du Monde, c’est un mobilhome réaménagé en lieu d’accueil et de consultation.
Contexte
Cela fait cinq ans cette année que le Médibus de Médecins du Monde parcourt les rues de Bruxelles. Une période qui a vu la pauvreté s’aggraver dans la ville alors que les personnes sans-abri, mal logées ou en situation de précarité ne cesse de grandir. Depuis son lancement en 2013, les activités du Médibus ont été intensifiées pour répondre à cette augmentation.
Comment ? et avec qui ?
Ce qui fait la spécificité du Médibus, c’est son aspect mobile. Il se rend dans les lieux de vie des personnes (aux abords des gares, des stations de métro, des squats, etc.), plutôt que d’attendre que celles-ci se déplacent vers des centres de soins. Ces dernières années, les travailleurs·euses impliqués·es dans le projet ont vu le nombre de personnes en situation de précarité augmenter. « Ce n’est pas réellement une surprise, quand on regarde les chiffres. En quelques années, le nombre de personnes sans-abri à Bruxelles a bondi de 96%. Le risque de tomber dans la pauvreté est de 31,9% dans la capitale (contre 10,5% en Flandres, par exemple). »
Concrètement
Depuis 2013, trois soirs par semaine, il va à la rencontre des personnes en situation de précarité de la capitale belge et européenne : personnes sans-abri, mal logées avec ou sans papiers, usagers·ères de drogues, travailleurs·euses du sexe, etc. « Au bus, ces personnes peuvent recevoir des soins infirmiers, être testées pour des maladies sexuellement transmissibles ou encore recevoir du matériel d’injection stérile, » explique Alexis Andries, responsable des projets belges.