Accompagnement d’équipes pouvant être confrontées à des consommations de drogues

Ce projet propose un modèle global d’accompagnement se déroulant sur 6 mois à 1 an et visant à rendre leurs compétences aux professionnels qui peuvent se sentir impuissants face à des consommations.

Contexte

 

Depuis sa création, Infor-Drogues propose une vision alternative aux approches répressives et médicales sanctionnant les usages de drogues. Approches répandues dans la société qui n’épargne pas les professionnels. Ces derniers, agissant sur base de leurs représentations sociales (de la drogue, des consommateurs, des trafiquants…), se sentaient souvent désemparés et impuissants face aux consommations et renvoyaient la problématique aux médecins ou aux policiers. En effet, face à des situations de consommation dans le cadre professionnel, la peur prend souvent le dessus, et le réflexe est de mettre l’accent sur les produits. Le travail dominé par les représentations sociales ne va pas permettre de rencontrer l’Autre (la personne et ses besoins). Au final, ce qui arrive bien souvent est l’exclusion pour le consommateur et le sentiment de ne pas avoir rempli sa mission pour le professionnel. Questionner et modifier ces représentations via un travail d’accompagnement est alors apparu comme une nécessité.


Comment ? et avec qui ?

 

Un modèle qui passe donc par un travail de déconstruction des représentations sur les drogues et les dépendances en impliquant l’ensemble de l’équipe (ex: assistants sociaux, psychologues, professeurs, éducateurs, direction). Le but est de permettre au public concerné d’implémenter des projets cohérents dans leur approche tout en remettant les besoins et les motivations de leurs publics au cœur de leur action. Cela ne peut bien entendu pas se faire sans prendre en compte les contextes de vie dont ces professionnels sont des acteurs-clés : les enseignants dans les écoles, les éducateurs dans les centres d’hébergement, les aides familiales pour les personnes âgées, les aides-soignantes dans les maisons de repos, les infirmières en hôpitaux psychiatriques, etc. Ainsi, l’accompagnement ne s’arrête pas à la simple formation mais continue dans la réalité professionnelle que vivent les équipes.


Concrètement

 

Ce modèle a permis à de nombreuses structures au fil des ans d’opérer un décalage institutionnel, ne considérant plus les consommateurs seulement à travers leurs usages, mais bien comme des personnes à part entière avec des besoins à remplir. L’intervention d’Infor-Drogues a par exemple permis à une institution d’insertion socio-professionnelle d’accompagner jusqu’au bout un consommateur dans sa recherche d’emploi, alors qu’il était envisagé de l’orienter vers un centre de santé mentale. Dans un autre exemple, une école a modifié son règlement d’ordre intérieur et a accompagné les jeunes consommateurs dans leur projet éducatif plutôt que de les exclure. Enfin, une AMO a découvert que son accompagnement d’un jeune consommateur diagnostiqué schizophrène avait tout son sens par rapport à des besoins qui n’étaient pas que d’ordre médical. En effet, l’AMO avait un rôle à jouer par rapport aux motivations de cette jeune personne à consommer, que nous proposons dans notre grille de lecture (gestion des émotions, liens sociaux, identité).

Avec le soutien de la Cocof - Comission Communautaire Française

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